Respect...

En attendant le second épisode de mes aventures vaudouisto-médicales (écrit à six mains, il fallait au moins ça!),  un autre débat de philosophie de comptoir.

Sur le quai du RER, pendant que j'achève le processus de congélation qui s'est entamé dès que j'a posé le pied dehors, je guette cette bande de zoulous qui beuglent non loin de moi. Si au moins leurs mugissements révélaient quelques traces de ma langue bien-aimée, autres que "putaiiin" ou "va te faire mettre", mes oreilles s'en trouveraient moins douloureusement affectées.

A ma fac, je vois beaucoup d'étudiants de mon âge. Dire que certains sont visiblement inconscients qu'en droit comme dans d'autres filières, une minuscule dose de bonne volonté est requise. Insulter le professeur ou râler pour des cours rattrappés tôt dans la matinée n'est que moyennement efficace.

J'ai appris avant noël qu'une étudante de mon cursus a agressé une chargée de TD d'anglais. Cette demoiselle, ou dame, je ne sais, n'est en rien obligée d'aller à la fac. Ni de venir en cours. Elle est majeure et, je l'espère pour elle, vaccinée. Alors, pourquoi diable ce besoin d'aller molester une personne charmante, qui ne lui a rien fait de plus que l'assommer à la rigueur à coup de cours peu passionnants ?

Retour au RER, après les cours. Des filles gloussent, se moquent d'un pauvre hère qui balbutie des mots rageurs (mais en bon français, na!) à un téléphone impassible face à cette outrage.

Je rentre enfin. Au JT, quelques titres me font bondir, plus souvent des réactoins de passants, bêtes et inappropriées. Idem sur Internet.

Alors, voilà ma question : Moi qui ai une chance inouïe de posséder de quoi vivre, d'avoir un toit modeste... Ai-je le droit de mépriser les cons ? De leur retirer mon respect ?